vendredi 20 novembre 2015

 

 

musée des confluences

confluent Rhône-Saône

 

 

Musée des Confluences

 

Le Musée des Confluences est un musée d'histoire naturelle et des sociétés, à Lyon. Situé au confluent du Rhône et de la Saône, le musée ouvre ses portes le 20 décembre 2014. Il est l'héritier du musée Guimet de Lyon. Il en reprend les collections et a pour vocation de compléter son fonds par des acquisitions. Il fait l'objet de dépots et prêts de musées et institutions diverses (musées d'art et de la culture, jardins botaniques, fondations, congrégations religieuses...) pour ses espaces d'exposition temporaires et permanentes. Le musée a une activité orientée vers la scénographie (coopération avec des salles de spectacle musical et de théâtre) et a débuté celle d'éditeur de livres (romans autour de quelques objets fameux de sa collection en collaboration avec des auteurs de textes littéraires ou de dessins et de photographies).

Le projet déclaré est celui de pédagogie distrayante et artistique, « les confluences des savoirs », en même temps que de signal architectural de porte de ville. Il est associé aux franchissement des deux fleuves et mis en ensemble urbain avec les ponts. Le jardin de « la confluence » permet de relier les promenades établies sur les bords de la Saône à celles du Rhône dans l'urbanisme nouvelle manière de la ville écosystème. Ce musée est géré par l'agglomération devenue la métropole de Lyon à structure de département. L'architecture du bâtiment est signée du cabinet autrichien Coop Himmelb(l)au et la construction a démarré en 2003.

En mai 2011, le Musée des Confluences s'est vu attribuer l'appellation « Musée de France » par le ministère de la Culture et de la Communication.

 

Projet

 

Le projet de création d'un nouveau musée à partir des collections du Muséum de Lyon est lancé en juillet 1999.

En 2001, le projet piloté par Michel Mercier, le président du Conseil Général du Rhône, est l'objet d'un concours international d'architecture, supervisé par un jury de 18 personnes. Il confronte 7 équipes :

* Félice Fanuele, Peter Eisenman et CRB Architectes proposent une structure ondulée surplombée de deux tours ;

* Jacques Ferrier présente un bloc vitré d'un seul tenant ;

* Steven Holl et de Vurpas et associés montrent un projet autour d'un structure avec d'importants porte-à-faux et ayant une tour ;

* François Seigneur et Sylvie de la Dure proposent également un bloc, avec une façade colorée ;

* Carlos Ferrater et Bruno Dumetier soumettent une proposition autour d'une architecture déconstructiviste ;

* Tectoniques et de Drevet Architectures ;

* Coop Himmelb(l)au soumet un projet basé sur une architecture déconstructiviste et d'importants porte-à-faux. Ce dernier projet remporte le concours en février 2001.

Le musée mesure 190 mètres de long, sur 90 de large et 41 mètres de haut.

Le projet est composé de trois ensembles appelés « Socle », « Cristal » et « Nuage »:

* le socle en béton regroupe sur sa proéminence les espaces fermés disjoints d'accueil et de restauration, un espace ouvert composé d'un bassin. Le socle contient un auditorium ainsi que les espaces techniques ;

* le cristal, entièrement vitré, est un espace composé de circulations autour du « vortex symbolique » et accède à une librairie et un centre documentaire. Le cristal marque la perspective sur les berges du Rhône depuis le Nord, il permet depuis son intérieur un demi tour d'horizon sur l'hyper-centre à buildings-signaux de la ville. Cet espace est libre d'accès ;

* le nuage est l'espace des expositions permanentes et temporaires en salles à dimensions prédéterminées et articulées sur des passages « ouverts sur l'extérieur » : passage à grand claustra vitré transparent circulable sur le niveau au dessus du bassin ; passage d'exposition au dernier niveau dont le vitrage supérieur de couverture transparente est bleu (éclairage façon galerie) ; point de vue panoramique fermé sur le fleuve sur le Sud de la ville. Le nuage comporte à son sommet libre d'accès une cafétéria en espace fermé, et deux points de vue panoramiques ouverts: à l'Ouest en surplomb vue sur l'horizon du côteau urbanisé de la Saône et sur la ville reliée historiquement au Sud en traversant ce fleuve (nœud routier des ponts et ouvrage d'art métal remarquable du patrimoine industriel en France du chemin de fer ), à l'Est vue sur l'horizon de la plaine industrialisée, une vue en perspective des montagnes.

 

Construction

 

En 2003, un premier permis de construire est délivré pour le musée. En mai 2005, le boulodrôme qui était sur le terrain du musée est détruit. Mais les promoteurs découvrent un peu tard que le site, alluvial, est instable et inondable, et situé trop près de l'autoroute A7 : les travaux de renforcements coutèrent 6 millions d'euros et un premier retard.

Les travaux démarrent le 10 octobre 2006, ils sont menés par l'entreprise Bec Frère, filiale du groupe Fayat. Assez rapidement des désaccords surviennent entre les différents acteurs impliqués, c'est-à-dire l'entreprise Bec Frère, le cabinet d'architecture Coop Himmelb(l)au et la Société d’Équipement du Rhône et de Lyon (SERL), chargée de la maitrise d'ouvrage. Suite à ces désaccords, le chantier est à l'arrêt pendant 7 mois en 2007.

À la mi-2008, le chantier est arrêté, l'entreprise Bec Frère se désengage du projet, par une résiliation à l'amiable, le 4 décembre 2008. Bec Frère est indemnisé pour les frais engagés à hauteur de 5 millions d'euros. Il rend 8 millions d'euros sur l'avance de 14 millions, qu'il a perçu pour réaliser le projet.

En 2009, un appel d'offre est lancé se reposant sur un nouveau cahier des charges, celui-ci ne reçoit aucune offre. Un nouvel appel d'offre est relancé juste après la clôture du premier. Entre 16 et 18 entreprises répondent à celui-ci, deux d'entre-elles sont pré-sélectionnées Vinci et Léon Grosse, leur donnant un délai supplémentaire pour répondre à l'appel d'offre. Finalement, Vinci propose une offre à 117,89 millions d'euros et Léon Grosse une offre à 99,5 millions d'euros.

Le chantier du Musée des Confluences est finalement confié à Vinci en janvier 2010. Les sociétés spécialisées SMB et Renaudat Centre Constructions réalisent les études, la production et le montage de l'ouvrage métallique révisé dans sa structure par la modification de la forme de la salle d'accueil et sa passerelle13. Les travaux ont repris dès avril 2010 pour une ouverture le 20 décembre 2014.

Le musée est finalement inauguré le 20 décembre 2014, en l'absence remarquée du président de la République, du Premier ministre ou de la ministre de la Culture.

 

Coûts

 

La construction a connu de nombreux déboires, dont un retard de dix ans et un dépassement de son budget à hauteur de 500 %. Le coût du musée, tout d'abord estimé à 61 millions d'euros en juillet 2000, a été révisé par le Conseil général du Rhône en 2009 à hauteur de 175,1 millions d'euros, puis en 2012 pour 267 millions d'euros pour l'achèvement du projet. Fin octobre 2014, le coût prévisionnel du chantier s'établit à 255,1 millions d'euros ; le Conseil général a pendant un temps affiché un bilan financier ramené à 213,8 millions d'euros en incluant dans le bilan la pénalité de retard qu'il souhaite appliquer au groupement constructeur emmené par Vinci, pénalité atteignant provisoirement 41,3 millions d'euros. Cette somme est contestée par l'entreprise, qui met en avant des difficultés au démarrage des travaux du fait d'études insuffisamment précises fournies par la maîtrise d'œuvre retenue par le Conseil général.

Le coût total s'élèvera finalement à 330 millions d'euros, soit plus de 5 fois le coût initial prévu.

Pour compenser ce « coût faramineux », le Conseil Général a vendu pour 63 millions d'euros d'actions dans des sociétés autoroutières en 2012, vente « menée à la va-vite » (elle sera valorisée par les acheteurs à 460 millions d'euros). Fin 2014, l'Association des Contribuables Actifs du Nord-Ouest Lyonnais (CANOL) déplorait l'absence de budget détaillé pour le fonctionnement du musée, censé être autosuffisant selon le département, même si aucune étude de marché n'a été réalisée.

 

Collections

 

Le camarasaurus exposé dans l'espace Origines.

La collection du musée des Confluences est issue du Muséum de Lyon, celui-ci ayant vu ses collections se constituer autour des sciences naturelles, mais également de l'ethnographie et d'une collection coloniale, issue d'un musée créé en 1927 et fermé en 1968. Une partie de la collection du musée, de plus de 2 millions d'objets, fut placée en 2002 dans le Centre de conservation et d’étude des collections (CCEC).

L'exposition permanente est notamment composée du mammouth de Choulans, découvert en 1859, de masques de théâtre nô, d'un exemplaire du Spoutnik 2 et d'un accélérateur de particules. Au total, ce sont environ 3000 objets qui sont présents dans la collection permanente sur 3000 m.

L'exposition permanente du musée des confluences repose sur quatre espaces expositions, appelés Origines, les récits du monde ; Sociétés, le théâtre des hommes ; Espèces, la maille du vivant et Éternités, visions de l'au-delà :

* Origines, les récits du monde présente notamment les squelettes d'un mosasaure et d'un Camarasaurus, de trilobites mais aussi des météorites ;

* Espèces, la maille du vivant montre l'histoire des groupes constitués d'animaux dont l'homme. Des animaux momifiés datant de l'Égypte antique, mais aussi des exemplaires de dodo et de loup de Tasmanie, ainsi que des insectes ;

* Sociétés, le théâtre des hommes expose pour diverses civilisations actuelles les processus civilisateurs. Ils sont fondés sur la matérialité (production) la dématérialisation (monnaies, instruments économiques de mesure d'échange d'objets et de mesure d'identité individuelle), l'échange social par le langage et la constitution de parenté dans les groupes (politesse et mariage) en dehors de l'acte de l'agression-destruction-appropriation et de la constitution de la langue.

* Éternités, visions de l'au-delà, consacré à la représentation de la mort dans l'histoire de civilisations, met en avant notamment une momie péruvienne.

Les deux premières expositions temporaires sont sur le fondement de création du « musée des confluences », la notion de collectionner, l'une sur Émile Guimet, et l'autre sur la mise en perspective de la constitution du "savoir" distingué de l'"imaginaire" dans l'histoire des cabinets de curiosités avec le "faire savoir" par l'échange épistolaire des curieux à propos des objets et des phénomènes naturels (exposition-spectacle qui sera itinérante à l'automne 2015). Depuis son démarrage, des expositions temporaires courtes sont mises pour partie en accès libre sur le thème artistique du ressenti à propos de la création du musée placé dans son époque. Des spécialistes (chorégraphes, musiciens, photographes, dessinateurs etc.) font fonction de témoins-traducteurs extérieurs.

 

Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_des_Confluences